Peinture de la période napolitaine. Contrairement à la version viennoise, le jeune David a ici une expression de compassion humaine peinte sur son visage, et contemple sans audace la tête hurlante de Goliath. Les biographes du XVIIe siècle identifient la physionomie du géant vaincu à un autoportrait du Caravage. Le tableau serait en fait un double autoportrait, ou plus précisément une double auto-identification : Merisi se représente à la fois comme Goliath et comme David, une sorte d'image idéalisée du peintre adolescent.